samedi 1 février 2014

Et maintenant ?...



Un bon mois s'est écoulé depuis notre retour, tout est passé si vite...

Le Parmelan, notre montagne retrouvée !

L'avalanche d'urgences administratives et matérielles à régler nous ont vite fait retomber de notre nuage après avoir profité des retrouvailles avec nos amis et nos familles :

- faire les courses de la rentrée fin décembre : plus facile de trouver des boîtes de chocolat que des agendas scolaires et des classeurs 24x32 à cette période-là !

- régler les appels de cotisation reçus en décembre : le réflexe chéquier, c'est comme le vélo, ça s'oublie pas...
Et un chèque, par-ci, un chèque par-là, ben oui on a beau ne pas avoir rentré d'argent pendant 7 mois, l'Urssaf et le RSI ne nous oublient pas, eux (alors que nous, on se passe d'eux très facilement).

- souscrire à de nouveaux abonnements de portable... Comme c'était bon d'être détachés de ces petites bêtes pendant tout ce séjour !!!


Je passe sur le coût de la vie qui nous a sauté à la gueule, l'argent qui nous file entre les doigts après avoir été géré au centime près pour le strict nécessaire, le fait de tenir sur nos économies jusqu'à fin janvier avant de percevoir à nouveau nos salaires et honoraires.

Et puis, très rapidement, aussi, il y a eu la reprise du boulot pour tous les 2, Nico dans sa guérite, moi dans ma nouvelle école de ski, on a vite repris le rythme, pas le temps de s’appesantir sur autre chose, dans un sens ça évite la séquence nostalgie.

L'école, le collège ont ensuite repris et les garçons, comme nous, ont repris leurs journées de cours sans sourciller, comme s'il n'y avait pas eu d'interruption.

La preuve on a même dû se fâcher à nouveau pour que Nils dépasse les 10' de travail personnel le soir... bref comme avant !

On nous demande souvent quel pays nous avons préféré, si ce n'est pas trop dur de rentrer...

A la 1ère question, impossible de répondre, on ne peut comparer le Népal et la Nouvelle Zélande par exemple, et c'était bien là un des objectifs de cette expérience : voir et vivre la diversité du monde, des cultures, des niveaux de vie, sans chercher à comparer l'incomparable.

Alors oui, bien sûr, vous le savez, on a clairement eu des coups de coeur pour certains endroits qui répondent à nos aspirations, à nos idéaux de liberté et de dépaysement, à nos envies (besoins ?) d'ailleurs...

... mais au sein de la famille, nos préférences divergent alors difficile de généraliser !

Pour nous, les parents : les destinations où la montagne était présente, Amérique du Sud, NZ, Népal...



Pour les garçons : celles où ils retrouvaient un niveau de vie proche de celui de la France cumulé à la possibilité de surfer, Chili, NZ, Australie : le top du top pour eux !



A noter qu'ils n'avaient aucune retenue sur la température de l'eau du moment qu'elle était pourvue des précieuses vagues : même le courant glacial de Humboldt au Chili ne les a pas refroidis !!!


 Mais ces destinations n'auraient sans doute pas eu la même saveur si nous n'avions pas été aussi explorer d'autres contrées, qu'on n'aurait peut-être pas visité dans le cadre d'un voyage classique plus court.




Et chaque pays traversé, chaque ville ou village découvert, chaque trajet en bus nous aura apporté son lot de découvertes, de rencontres, de contemplation, d'expériences, quelles qu'elles soient.

A la 2nde question, nous répondons que le retour n'est pas difficile en soi car nous ne sommes pas partis de chez nous pour fuir une vie qui ne nous convenait plus, mais juste parce que nous étions curieux de découvrir le monde.

Cela parait peut-être anodin, mais nous avons réalisé au fil des rencontres faites sur ces 3 continents, que la plupart des voyageurs au long cours étaient partis pour échapper à quelque chose : un boulot, un lieu de vie, une situation personnelle qui ne leur apportait plus d'épanouissement.
Difficile dans ce cas d'envisager un retour assumé et serein à la case départ quelques mois plus tard...

- "Et vous, pourquoi êtes-vous partis ?" nous demandait-on.
- "Nous ? Ben parce qu'on voulait voir comment c'était ailleurs et montrer la diversité du monde à nos enfants..."
- "Ah d'accord, mais après ?"
- "Après ? C'est aussi simple que le fait d'être partis : on rentre dans notre coin de Haute-Savoie où on était très heureux, et où le sera encore !"

Non, ce qui est dur dans le retour, c'est, comme évoqué plus haut, de replonger dans les vicissitudes administratives de notre cher pays !
On ne le réalise que quand on s'en éloigne, mais franchement, chez nous, on aime se compliquer la vie avec de la paperasse à n'en plus finir et on découvre le degré de dysfonctionnement de nos administrations.

C'est là notre GROS coup de gueule !!!
Il y a certainement des gens très compétents dans tous ces bureaux, mais nous on n'a pas dû avoir de bol, on n'a jamais eu autant de dossiers perdus, de papiers exigés 36 fois, de doublons que pendant ces 7 mois !

J'en profite pour faire une dédicace spéciale pour remercier Maman qui récolté toute la gestion administrative et le suivi du courrier (une bonne patate chaude quoi !) pendant toute cette période, et qui s'est battue au téléphone, par courrier, par recommandés pour que les dossiers soient traités correctement : Sécu, mutuelle, impôts, agefice, elle était sur tous les fronts et n'a pas compté ses heures !!!

Sans sa patience et sa compétence, nos 7 mois auraient été bien plombés par tous ces tracas.
Futurs tourdumondistes : n'oubliez pas d'avoir une personne-relais en France !

Un mois plus tard, ce qui nous manque le plus, c'est l'ambiance qui régnait entre nous 4 tout au long de cette parenthèse hors du temps et des règles conventionnelles.



Car pour vivre ensemble, dans la promiscuité constante, 24/24 et 7/7 pendant plus de 200 jours, il fallait bien brouiller un peu les rôles habituels !



Nous avons quitté notre costume de parents qui cadrent le quotidien, qui donnent des règles, tout comme les garçons ont quitté le leur, celui d'enfants devant se conformer à tout ça.
Vision un peu binaire et simpliste de l'éducation que les parents donnent à leurs enfants, je le conçois, mais en schématisant on n'est pas très loin de la réalité.




Nous avons donc tous les 4 glissé de nos rôles habituels, pour former un quatuor dans lequel les relations se sont redéfinies, n'étant plus soumises à la routine du quotidien, même si on a conservé une petite forme de routine notamment pour le travail scolaire.



Dans ce quatuor, tout le monde se chambre à niveau égal, on s'affuble de surnoms improbables issus de nos délires et que nous seuls comprenons, on dort dans des lits superposés en se chamaillant pour savoir qui prend le lit du haut, on improvise une boîte de nuit dans le van en dansant sur les banquettes avec la radio à fond, on se réunit en conseil de crise quand il y a trop de tensions et on met tout sur la table, on partage nos coups de blues et coups de coeur...




Bref dans ce quatuor, on vit en équipe, on se serre les coudes, on rit, on gueule, mais on est heureux d'être ensemble !



Alors, forcément, quand la récréation est terminée et qu'on ré-endosse nos costumes laissés vacants pendant 7 mois, c'est tout de suite moins léger et moins marrant, mais c'est ainsi.

Et même si le quotidien, le temps nous rattrapent aujourd'hui et nous éloignent chaque jour un peu plus de cette expérience exceptionnelle (mince, on avait dit pas de nostalgie !), il nous en reste, au-delà des images, des lumières, des couleurs gravées dans nos têtes, un goût de la vie, de l'instant présent et des rencontres un peu plus fort qu'avant.

Et ce temps qui défile, c'est aussi ce qui nous rapproche chaque jour un peu plus de nos futurs projets, alors hauts les coeurs !!!


Prochain post : les chiffres de notre tour du monde... Des plus attendus aux plus suprenants !
Arvi !












2 commentaires:

  1. Super intéressant. Ils en ont de la chance vos enfants d'avoir des parents comme vous! (et sûrement que vous avez de la chance d'avoir des enfants comme eux!) Merci d'avoir partagé tout ça avec nous!

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  2. Maelis, cela a été très agréable de vous suivre pendant votre voyage, tu nous a fait partager de belles choses, aussi bien par les photos que par tes mots. Merci .
    Shandra et Claude Ariel

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