mercredi 26 juin 2013

La Paz - Coroico



 "A la Paz-à la Paz-à la Paaaaz !!!" crient à la volée les chauffeurs de bus et de collectivos sur la place Sucre de Copacabana, pendant que nous montons dans un bus à l’état incertain…



Le trajet jusqu’à la Paz est superbe, émaillé d’une traversée épique d’un bras du Titicaca : le bus sur une barge bien rustique, et nous dans un bateau-navette, le tout bien ballotté par le vent et la houle bien marquée ce jour-là !


Nous faisons connaissance avec  les Alsaciens Eliane et Gilles, traileurs qui plus est, avec qui nous papotons voyage et trail jusqu’à la capitale. 

L’arrivée à la Paz commence par la traversée des quartiers pauvres de l’Altiplano, à 4000m, balayés par la poussière et un vent qu’on imagine très froid. Puis le bus entame dans un bruit de ferraille et de grincements  sa descente dans le canyon où est blottie la ville, c’est  impressionnant à découvrir !

Après avoir fait le tour de quelques hospedajes, nous nous installons calle Jimenez, dans l’hospedaje  du même nom, plutôt rustique (pour ne pas dire pourrie !) mais qui convient à notre budget dodo !



A ce sujet, bientôt un article sur notre quotidien : le dodo, la bouffe, le linge, les déplacements, les devoirs, etc...avec les photos qui vont bien :-))

Toujours un peu allergiques aux grandes villes, nous ne passons que 2 journées et 2 nuits sur place, sans doute pas suffisant pour avoir un réel aperçu de cette capitale étonnante, mais nous nous baladons tout de même pas mal dans le quartier ainsi qu’au parc urbain et son pont en balcon qui offre un panorama un peu plus complet.


Comme tout bon gringo, nous arpentons la calle Sagarnaga et la Linares pour marchander quelques souvenirs à expédier chez nous.

Nous grignotons des "bolivianeries" bien grassouillettes (un pléonasme pour notre régime depuis 3 semaines !) dans les petites rues populaires derrière la plaza San Francisco, en déambulant dans le marché cheap où l'on trouve tout et n'importe quoi, le tout surplombé d'un enchevêtrement de bâches et de fils innombrables...


Mais vite, vite, il nous fait aller au vert !!!
Départ pour le village de Coroico, à bord d’un collectivo qui passe, pour notre grand soulagement, par la nouvelle route, et non l’ancienne surnommée « la route de la mort » (une pensée pour toi Oliv’ !).



Cette ancienne route est maintenant très connue pour sa  descente en VTT, que vendent toutes les agences de la Paz.
Bien tentés par l’expérience, on a fait plusieurs agences pour essayer de trouver un VTT à la taille de Sacha mais la seule qui en avait un nous proposant un tarif exorbitant, nous avons préféré renoncer et garder nos sous pour une virée personnalisée dans le Salar d’Uyuni dans quelques jours.

Après le passage du col de la Cumbre à 4600m, on descend jusqu’à 1700m en rentrant progressivement dans une autre région, celle des Yungas au climat tropical : fougères, bananiers, palmiers, cultures de coca et de café, températures douces et air humide.



Le village est bondé, nous apprenons qu’une fiesta s’y déroule, ça ne nous étonne guère (surtout en cette période de solstice d'hiver) puisque nous sommes « poursuivis » par les fiestas depuis Cabanaconde !!!


Après quelques recherches infructueuses côté logement, nous décidons d’offrir aux garçons une petite surprise (et un peu de confort !) en se posant à l’Hostal Kory qui dispose d’une piscine…
Le panorama est très chouette sur la vallée et les lits ne sont pas aussi fatigués que les précédents, yeaaaaah c’est la fête !


Balade sur les hauteurs du village, baignade, un peu de foot au stade, un peu d'école… entre (ou pendant !) 2 averses tropicales, notamment le 3e jour où il pleut sans discontinuer.






  Retour pour transiter à la Paz par... la route de la mort, la nouvelle étant fermée pour travaux pendant quelques jours...
Un peu d'appréhension on l'avoue, après avoir entendu tant de choses sur cette route !
Finalement on sera bien content de la faire en collectivo et en montée plutôt qu'en bus à étage en descente !


Les véhicules montants sont prioritaires et serrent à gauche, côté montagne, alors que ceux qui descendent doivent serrer côté précipice !


Oui oui, précipice, c'est bien le mot, car en effet, la réputation de cette route, ou plutôt ce chemin, n'est pas usurpée !
Une bonne expérience finalement !!!

Cap maintenant sur les plaines boliviennes et la belle ville de Sucre !
Ciao



samedi 22 juin 2013

Copacabana & Lac Titicaca


Un débit tout juste correct pour tenter de charger des photos, vite vite, je fonce sur le clavier !!!

Avant tout, des nouvelles des genoux de Sacha : c'est fluctuant, mais dès qu'on marche longtemps il en souffre... alors on limite la marche.
Mais finalement c'est sûrement bon signe : il grandit enfin ;-)

Après le dernier épisode péruvien, nous voici donc de l'autre côté de la frontière, après un voyage de nuit en bus confort suivi d'1h de collectivo à travers les paysages splendides de l'Altiplano au lever du jour.

Passage de la frontière à pied






Après nos 1ères semaines intenses au Pérou, nous décidons de laisser un peu de répit à nos sacs à dos en  se posant 3 jours (record !!!) à Copacabana.

Dans ce Copacabana-là, y a bien une plage, mais pas de bomba latino ni de danse lascive, plutôt  une ambiance babacool-branchée, et surtout un environnement superbe avec ce lac au bleu si intense et ces montagnes qui le bordent.




En quête de vélos à louer, on déniche des supers bêtes de compète, jugez un peu !



                
A part les freins en option (dans le meilleur des cas le frein avant fonctionne plus ou moins), des suspensions avant dignes d’un rigide, des chaines aussi clean qu’après un raid dans le sable et une fois qu’on a compris que pour changer de plateau ou de pignon (là encore, cette option grand luxe ne concerne qu’1 vélo sur 2 !!!) il faut s’arrêter, à part tout ça, NICKEL chrome la sortie VTT !!!



Belle virée le long du lac, en direction du village de Yampupata, que nous n’atteindrons pas pour 2 raisons : les bêtes de compète des enfants rechignent à passer sur le petit plateau pour les grimpettes (et à 3800m, croyez-moi ça compte !) et Sacha qui s’égratigne une coucougnette sur la potence !!!


Il se console vite grâce à un tour en pédalo (bien kitsch) avec son frangin pendant que les parents se la coulent douce sur une terrasse de café…


 




Elo et Ludo, des cyclo-trotters avec qui nous avons sympathisé à Cusco, nous ayant confirmé le coût élevé de la vie en Argentine, nous esssayons d’anticiper le budget en mangeant economico-basico !

Nos repas de midi sont composés de pain tartiné de « manjar », un lait concentré au caramel, avec tablette de chocolat en guise de cerise sur le gâteau, le tout copieusement arrosé de maté de coca, que nous buvons quotidiennement depuis Arequipa.



Les vertus de ces petites feuilles, à bien différencier de la cocaïne obtenue avec l’adjonction de kérosène, d’acide chlorydrique et d’autres produits bien ragoutants,  sont innombrables : digestion, mal des montagnes, vitalité, source de vitamines et de calcium, coupe-faim, anti-caries…
Elles sont utilisées sous forme de maté (infusion) et/ou chiquées quotidiennement ici, mais strictement interdites en France.
Donc… ça c’était notre déjeuner…
Pour le dîner, on a trouvé dans la petite rue bien populaire du marché un super petit stand très clean de délicieux hamburgers à la plancha qui est devenu notre cantine du soir.
Un seul faux bond pour goûter la trucha del lago, pas mal, mais elle ne vaut pas celles de Papi Alain dixit les garçons !
On profite de ces moments pour observer et se mêler à la vie locale : beaucoup de Boliviens viennent manger sur ces petits stands tenus par des mamitas qui font frire des papas (pommes de terre) avec des morceaux de mortadelle, ils en profitent pour regarder un film sur la TV du marchand de disques, créant un attroupement dans la rue.
Les taxis passent, les cars déglingués et bruyants au toit croulant sous les sacs klaxonnent pour se frayer un chemin, et les innombrables chiens sont assis en cercle devant nous, guettant le moindre bout de viande qui nous échapperait…  

 Des scènes de vie comme on aime à en découvrir !
Comme Elo et Ludo nous l'avaient également dit, les Boliviens sont beaucoup plus discrets que les Péruviens avec les gringos, et les échanges semblent plus francs, comme  ceux lors de notre pèlerinage baskets aux pieds sur les hauteurs de la ville : avec des mamitas qui ramassent les papas dans un champs à plus de 4000m, puis avec une jeune femme en pleine cueillette d’herbes médicinales  avec sa petite fille.
Décidément fâchés avec l’histoire de l’appareil photo, on oublie d’emmener celui de Sacha lors de ce 1er footing bolivien, mais quelle vue !
 On monte à 4000m par une piste en terre, ça pique les poumons !

Quelques frayeurs avec des chiens, puis la descente par un super petit sentier  face au lac et au soleil couchant : des images gravées pour longtemps dans nos têtes et nos baskets ;-)
Enfin dernière escapade dans les parages, une petite excursion sur la partie nord de  l’Isla del Sol, à 2h de bateau de Copa, petite marche pour préserver les genoux de Sacha qui grincent encore un peu, et pique-nique dans une petite crique isolée, face aux montagnes, seuls au monde ou presque…




Cette petite halte de 3 jours ici nous a fait du bien, suffisamment reposante pour attaquer la suite : nouvelle immersion dans une grande ville (La Paz), étape avant de nouveaux chemins et de nouvelles découvertes !








lundi 17 juin 2013

Bolivie

Arrivés ce matin à Copacabana (l'autre !) en Bolivie, au bord du merveilleux lac Titicaca...

La connexion internet ne va pas être aussi bonne qu'au Pérou durant les 3 semaines à venir, les articles risquent donc de se faire plus rares malgré notre bonne volonté !

 ... Et les photos aussi puisqu'on s'est fait tirer notre appareil hier à Cusco, avec la bonne vieille technique du jet de semoule (variante de la moutarde ou de la crème à raser), un petit moment de relâchement de notre part et hop, disparu !

Heureusement qu'on avait transféré toutes les photos sur le PC avant... et qu'on a l'APN de Sacha en secours, mais les photos ne sont pas aussi bonnes...

La bise à tous et à bientôt :-)









samedi 15 juin 2013

Sacrée Vallée !

5 jours de nomadisme sur les pas des Incas dans cette Vallée Sacrée qui mène au Graal du gringo : el Machu Picchu !

1ère étape : PISAC

A moins d'1h de Cusco, nous découvrons le village de Pisac, blotti de l'autre côté de la montagne qui le sépare de la capitale Inca.






 Coup de coeur pour ce petit coin tranquille dont le site archéologique qui domine le village est très chouette, dans un environnement montagnard qui nous attire forcément...

 Peu de touristes à l'heure où nous le visitons et d'agréables surprises avec notamment une conversation super sympa avec un garde avec qui nous troquons quelques mots de quechua contre quelques uns de français !




Nous dénichons des habitaciones dans un petit coin de paradis, d'où nous pouvons découvrir le travail de fourmis des Péruviens dans les champs de maïs.



Nous ne résistons pas à l'appel des petits sentiers repérés depuis les ruines Incas, et malgré les 3500m d'altitude, nous partons faire notre 1er footing made in America del Sur !


 Le souffle est court, les jambes pas bien vaillantes, mais quel bonheur de se trouver ici, à cet instant !!!
Magique...


2e étape : Ollantaytambo 1/2

La route dans la vallée est superbe, des paysages de haute montagne enneigée (des sommets à + de 6000m) contrastent avec les cultures en terrasses.

Ollantaytambo, nouveau coup de coeur !


Une situation exceptionnelle au pied des montagnes, un village qui a su conserver et mettre en valeur son passé : architecture (soubassement des maisons, pavage des rues) et plan du village inchangés depuis les Incas !




Nous nous gardons la visite du site Inca pour plus tard, car pour l'heure c'est Machu Picchu time !

3e étape : Aguas Calientes et Machu Picchu



Le trajet en train (un des plus chers au monde !) est somptueux, se faufilant au creux d'une vallée puis d'une gorge cernée de très hautes falaises verticales, dans une ambiance de plus en  plus tropicale... impressionnant !


 Mais la magie s'arrête dès le pied posé à Aguas Calientes... Dans ce village du bout du monde, c'est Gringo Land !

Des restos touristiques alignés en rang d'oignon, dont la réputation culinaire frise le néant, de la musique à fond partout, des vendeurs qui traquent le gringo qui n'a rien demandé, des prix multipliés par 2 ou 3... bref vous l'aurez compris, pas notre trip !

Seule consolation : les piscines d'eau chaude des thermes, dont la couleur marron s'explique par le fait que tout le monde vient s'y laver après le trek du Macchu... :-) Non, en fait c'est l'eau qui est sulfureuse... parce qu'en réalité, y a pas grand monde qui ne prend pas le car !


La météo nous joue des tours : il pleut toute la nuit, remettant en cause notre plan initial (attaquer la rando avant l'aube), du coup nous partons seulement vers 6h30.


1h20 de grimpette (et une dizaine de cars) plus tard, nous voici enfin au Graal : le Machu Picchu, en vrai de vrai !!!

Bon, l'excitation retombe vite le temps de se taper la queue pour rentrer, puis la queue pour monter les escaliers... Ben oui on a rejoint tous ceux qui sont montés en cars !



On s'isole comme on peut sur des ptits bouts de terrasses pour profiter du site : il émerge lentement des brumes matinales, comme s'il se dévoilait avec pudeur, instants magiques...


On ne résiste pas à la traditionnelle photo que tout le monde fait... Trop tentant !!!


 Cette cité est comme "posée" sur un épaulement de la montagne, une situation exceptionnelle qui lui donne toute sa légendaire beauté, ainsi que des constructions incroyablement bien conservées : le mirador, la maison de l'Inca, les temples du soleil et de la lune, l'Intiwatana (lieu où on attache le soleil), les différents quartiers (prisons, agriculteurs, etc...).


Un vizcacha, petit  lapin andin à queue d'écureuil, vient prendre la pose... Est-ce celui de l'office du tourisme ? :-))


Le rocher du 1er plan serait 1 représentation fidèle du profil de la montagne !

 ... Mais, sans vouloir la jouer "rebelle de la société", beaucoup beaucoup trop de monde, le charme en prend un coup derrière les étiquettes.

Peut-être sommes-nous dans le mauvais créneau horaire ?..

Toujours est-il que se retrouver pris en sandwich entre un groupe de Japonais et un groupe d'Américains, tout en se faisant ordonner par les gardes de ne pas rester trop longtemps sur place (si, si !) pour fluidifier le trafic... bof.

Surtout après avoir connu la quiétude d'un site comme Pisac...


On dévale le sentier en aidant un peu Sacha qui souffre des genoux (croissance ?) depuis Pisac.

Gringo Land en vue !
 
Retour à Aguas Calientes où nous repérons un drôle de rocher en forme de visage (non non, on n'a pas fumé la laine de lama) :



4e étape : Ollantaytambo 2/2

Retour dans le beau pueblo d'Ollantaytambo, dont la particularité du site Inca est d'avoir été une forteresse efficace pour repousser les conquistadors, qui ont dû battre en retraite après s'être pris une volée de cailloux et de flèches depuis tout là-haut :

Aïe ouille aïe : on dit comment en espagnol ?
 
Vallée qui mène à Aguas Calientes

Sacha a mal aux genoux... :-(

C'est là, à un peu moins de 3000m d'altitude, que "El Globo" a retrouvé vie une 1ère fois depuis la France !

Pfff, pfff... Il me manque un poumon ou bien ???

El globo y el pequeno nino !





Quel peuple travailleur, ces Incas... Un travail de titan pour acheminer, tailler, construire tous ces sites qui ont si bien résisté à l'épreuve du temps.
Encore une belle découverte, la cohue du Machu en moins...

On aime tellement le coin que hop, c'est parti pour le 2e run de la semaine, oui je sais c'est pathologique !


  Super petite virée vers d'autres vestiges, enchainée avec du foot de rue !!!





 5e étape : Las Salinas, Moray et Chinchero 

Il est temps de boucler notre balade en vallée sacrée, nous reprenons la route qui grimpe sur un plateau au dessus de la vallée : une pampa magnifique en balcon devant les sommets de la Cordillère, exceptionnel !




Las Salinas de Maras : une magnifique mosaïque de milliers de bassins d'évaporation de sel issu d'une incroyable source d'eau salée en plein montagne, due à l'emprisonnement de lagunes salées lors de la formation des Andes.
 


 Les bassins sont exploités par les familles du village voisin de Maras : remplissage d'un bassin par un canal en 3 jours, évaporation en 30-50 j pour récolter jusqu'à 200 kg de sel, transporté par sac de 50 kg à dos d'homme....





Nous poursuivons avec les terrasses en amphithéatre de Moray, quelques km plus loin.


Véritable centre scientifique agricole des Incas qui y effectuaient des recherches et calculs en reproduisant des micro-climats très variés grâce aux terrasses : chacune pouvait représenter jusqu'à 1000m d'altitude !

Objectif : prévoir et améliorer les rendements dans chaque région de l'Empire...
Un truc de ouf !!!

Dernière étape avant le retour sur Cusco, le village de Chinchero, magnifique point de vue sur la pampa, la Cordillère, et une ambiance de western...















 

 Hasta luego Peru ! Direccion Bolivia !!!