samedi 28 septembre 2013

Down Under : Brisbane-Cairns, on the road again !


Ca y est, c’est l’heure de récupérer notre nouvel ami : le Jucy Van !!!


Trop chou avec ses coloris flashy et son message subliminal (!), on l’aime tout de suite, ne serait-ce que parce que ses dimensions sont n-o-r-m-a-l-e-s !


Avec ça, nous devrions éviter d’avoir à remplir à nouveau un constat… 
Mon permis international étant ici valable sans le permis français (resté en France), les quelques 2500 km de conduite dans le Queensland seront donc partagés, bonne nouvelle !


C’est parti sur la Bruce Highway qui sera notre fil rouge pour les 2 semaines à venir… 

Une autoroute pas vraiment comme les nôtres : une seule voie de circulation avec des couloirs de dépassement régulièrement, ce qui permet aux convois exceptionnels ou autres camions énormes de nous doubler allègrement alors que nous roulons à la vitesse limite, soit 100 km/h…


Il faut dire que question distances, il faut s’habituer aux grands chiffres dans ce pays immense qui pourrait abriter 14 fois la France !!!

Les camions roulent donc fort, et quand un kangourou ou un wallaby a la mauvaise idée de traverser au même moment, c’est toujours le camion qui gagne… et le kangourou qui finit en borne kilométrique :-(

Les nombreux travaux de remise en état des routes après les inondations de 2011 nous faisant perdre trop de temps, nous optons pour des trajets en début de soirée et quelques nuits sur les aires de repos pour couper les longs trajets et rouler aux heures les moins chaudes... car plus on monte vers le nord, plus le thermomètre grimpe !




1ère étape à Noosa, petite ville balnéaire qui a la côte, notamment pour le surf… sauf qu’en ce moment, c’est flat de chez flat, pas de swell comme on dit dans le jargon (une question de lune, une question de dune… je compte sur vous pour reconnaitre la référence).

La baignade et le bodyboard restent une bonne alternative, les plages étant sécurisées par des filets anti-requins et anti-méduses…


Quand on pense qu’ici ils utilisent, avec succès,  ces filets depuis les années 30, on se demande encore pourquoi ça reste un problème à la Réunion…

Quant aux méduses, elles sont à prendre très au sérieux, surtout pendant la saison humide (l’hiver chez nous) car 2 espèces (box jelly fish et ikurandji) sont potentiellement mortelles !

Du superbe sentier littoral du Noosa National Park nous apercevons des dauphins et des tortues.

Noosa National Park

Alexandria Bay
 Nous scrutons les eucalyptus à la recherche des koalas… Recherche infructueuse mais on a eu droit à des iguanes énormes grimpant aux arbres.



A  partir de ce moment-là, trouver des koalas deviendra une obsession : nan mais allô, t’es allé en Australie et t’as pas vu de koala ???

Hervey Bay, Agnes Water : dernières vagues ici, avant Cairns… donc surf au programme, y compris pour El Globo !

Un pélican gourmand, Hervey Bay

Son meilleur profil ;-)

Au chaud dans le marsupium !


Lifeguards, Agnes Water

Surf lesson pour El Globo !

Lors d’un footing, nous croisons la route d’un python énorme qui s’apprêtait à traverser !
Informations prises, l’ami n’était pas venimeux mais juste très très impressionnant !

Et oui l’Australie, c’est plein de bestioles que nous, Européens, n’avons vu jusqu’à  présent que dans des livres !

Et courir en pleine nature ou même sur la route, au-delà des bruits de faune sauvage qui accompagnent chaque foulée, peut vite virer à Man vs Wild : entre les casoars (sortes d’autruches de la taille d’un homme possédant des ongles acérés), les crocodiles et les serpents, c’est l’Aventure, la vraie !!!



On a eu la chance aussi d’apercevoir une baleine mais… toujours pas de koala !!!

Le voyage se poursuit, Airlie Beach, Bowen…

Airlie Beach



Horseshoe Bay, Bowen

Un superbe sentier pour cavaler !

I'm the king of the world !


En arrivant à Townsville, escale au Billabong Sanctuary, réserve animalière : puisque le koala se refuse à nous, nous allons à lui !

Visite très instructive sur la faune australienne : crocodiles marins qui peuplent les cours d’eau et peuvent mesurer jusqu’à 7m, serpents venimeux (dont le redoutable brown snake), wombats (drôles de bêtes mi-oursons, mi castors !) et enfin le KOALA !!!

Lunch Time
Fidji Time ?

Allez tape m'en 5 !

So cute !!!

On comprend mieux pourquoi on galère pour le voir : cette adorable peluche roupille, posée en vrac contre le tronc, 18 à 20h par jour, son énergie étant totalement consacrée à la digestion des feuilles d’eucalyptus (au demeurant toxiques !) sur lequel il est perché !!!

Un cousin du koala...

On arrivera quand même à en voir un sauvage lors de la journée sur Magnetic Island (celle qui a littéralement fait perdre le nord au Captain Cook qui découvrait la côte orientale !), où la rando est ponctuée de baignades dans de magnifiques petites baies.



Magnetic Island

Radical Bay

Florence Bay

Arthur Bay


Mission Beach, Port Douglas, Julatten…

Vue depuis Bicton Hill, Mission Beach

Port Douglas
Julatten ?… Question des garçons : mais qu’est- ce qu’on vient foutre dans ce trou paumé ?
Il faut dire qu’on est en pleine pampa, dans l’arrière-pays de Port Douglas.

Une seule chose pouvait nous faire atterrir ici : une course !!!
En temps normal, les Drev qui font une course, c’est la routine… 

Sauf que là, pendant notre tour du monde, munis de nos seuls petits footings d’entretien et de nos adipocytes, avec  le palpitant qui s’emballe au moindre dos d’âne… c’est CHALLENGE !!!

Repas d'avant course...
L’occasion de participer à un trail ici, en Australie, en plein milieu de notre périple, était vraiment unique pour ne pas la rater : nous voici donc inscrits sur les 21 km et 700 D+ du Spiny Cray Trail, non pas pour la perf, vous l’aurez compris, mais pour le fun !


Grosse foule au départ !

Bon, y avait aussi un 53 km mais faut pas exagérer quand même, ça c’était pour les vrais sportifs que nous étions avant, pas pour les touristes professionnels que nous sommes devenus !

Donc le trail. Rien à voir avec le trail de chez nous, du moins sur cette épreuve… 

En France, quand tu veux t’inscrire à un trail, tu dois t’y prendre à M-10…
Ici tu peux t’inscrire 30’ avant le départ !

En France, quand tu retires ton dossard bardé de puces électroniques, faut faire la queue dans le couloir du 
n° de ton dossard et suivre les consignes pour l’épingler sur ton maillot (pas trop haut, pas trop bas, pas sur le dos ni sur le cul)…
Ici c’est simple, t’as PAS de dossard ! On t’écrit ton n° sur la cuisse au marqueur et hop circulez y a rien à voir !

En France, tu dois arriver sur la start line 1h avant pour te placer, ou bien faire partie des privilégiés appelés en ligne élite…
Ici ça  joue des coudes pour ne pas partir devant, et oui faut dire que 30 coureurs au départ ça fait peur !!!

En France, ça râle quand y a pas une rubalise tous les 10m… 
Ici ton parcours est balisé par des pots de yaourt (format familial, quand même) posés au sol  tous les km !!!

Le parcours justement… En France, les organisateurs s’arrachent les cheveux (quand il leur en reste) pour trouver des supers sentiers, mais aussi un plan B en cas d’orage, un plan C en cas de canicule, un plan D… Ici « no worries ! » : tu prends une piste forestière qui grimpe et tu fous les 3 parcours dessus en aller-retour !!!

En France, tu dois avoir dans ton sac de l’élasto et une couv de survie (entre autres)…
Ici ta cheville on s’en fout et l’hypothermie c’est juste pas possible (environ 35° je le rappelle), non ici ce qu’on te demande c’est un kit anti-venin parce que _ c’est marqué sur le règlement_  y a des serpents venimeux sur le parcours !!! Et si c’est pas un serpent,  méfie-toi du casoar qui peut te courir après !!!

Ceux qui franchissent l’arrivée ne sont pas des finisheurs mais des survivants !!! 
(bon ok j’en fais peut-être un peu trop là)

10,5 bornes de montée sur une piste forestière et 10,5 de descente sur la même piste, pas très ludique, surtout dans une telle fournaise mais on a tenu à peu près bon l’un et l’autre (Nico 1er master, moi 2e fille), à la limite du coup de chaleur (mal de tête, frissons…), mais que ce fut DUR ! Un km de plus et c’était le malaise assuré !

Oh My God, it's so hot !!!

J'avoue, j'ai marché juste avant :-)
Bonne expérience malgré tout, rencontres  sympas avec les autres coureurs (dont Brice le lifeguard qui nous a appris plein de choses intéressantes) et une bouteille de bière dans l’escarcelle, qu’on a descendue beaucoup plus rapidement et facilement que la piste forestière…

Bon les filles, j'vous laisse, j'ai Bali ;-)

La classe du Master !

Ça, c’était pour l’épisode sportif du tour du monde…

La suite a été beaucoup plus pépère avec de belles virées à Cape Tribulation, la Daintree Rainforest, Mossman Gorge et Cairns, où nous avons rendu le Jucy Van avec… 2700 bornes au compteur !

Ambiance avant de traverser la Daintree River sur une barge...

Vue depuis Alexandria Lookout

Cape Tribulation


Ombrelles de la rainforest !


Crocs or no crocs, that's the question...

Baignade et fraicheur à Mossman Gorge

Aussie Beers ;-)

Un mois passé en Australie : pas une seule goutte de pluie et les polaires n’ont pas bougé des sacs à dos (qui n’ont pas bougé non plus !)…



La côte Est est superbe et vraiment chouette à faire en campervan (le lifestyle Aussie tel qu’on l’imaginait !), mais, "effet  tour du monde" sans doute, les stations balnéaires et les plages finissent par se suivre et se ressembler, du coup il y a eu un soupçon de monotonie pour nous, les parents montagnards, heureusement compensé par la proximité de beaux parcs nationaux et l’omniprésence de la faune endémique si fascinante.

Attention, casoars !!!

Bien sûr, les garçons, qu’on dirait dotés de branchies, n’ont pas le même ressenti, comme ils l’expliqueront dans un prochain post !



Côté pratique : des campings partout et très bien tenus (le camping sauvage étant rarement possible) et des barbecues (sport national !) à gogo, à disposition de tous, vers les parkings, plages, parcs…

Nous avons volontairement délaissé les "must do" ultra touristiques et hors de prix pour 2 raisons : un budget quotidien serré à gérer avec un coût de la vie élevé (c’est la grande différence avec des vacances de 15j !) d’une part, et les précédentes destinations qui nous ont déjà pas mal comblés d’autre part.

Il aura tout de même manqué à notre parcours une incursion en terre Aborigène, qu’il faut aller chercher à l’intérieur du pays, je vous épargne les distances…

La visite du centre Aborigène Tjapukai vers Cairns, instructive et sympa bien que "tourist trap", reste une approche purement folklorique de l’histoire de ce peuple, plus présent dans l’Outback que sur les plages touristiques…

Peinture de guerre...

Utilisation du fire stick

Mission : ramener du kangourou pour le BBQ !

Au Boomerang, ça peut l'faire aussi !

Didjeridoo session : pas si facile !

La page océanienne se tourne au terme de ces 4 superbes semaines australiennes pour s’ouvrir sur le dernier chapitre de notre périple : l’Asie…

A nous Bali !!!

See U soon !