Laos : au fil du Mékong... ou presque !

Nous entrons au Laos en franchissant le mythique fleuve Mekong, le fleuve rouge, long de 4700 km depuis sa source tibétaine, sur une pirogue : ce pays est réputé pour son mode de vie cool, en effet les formalités à la douane sont les plus longues qu’on n’ait jamais eu !!!

Pas grave, nous on est pas pressés !

Derniers pas en Thaïlande...

Le Mékong

Le Laos est sur l'autre rive...

En attendant le visa laotien...

The man who stopped the boat…

Notre plan est le suivant : prendre un slow boat (bateau long au confort sommaire) pour descendre le Mekong jusqu’à Luang Prabang en 2 jours, plutôt sympa non ?

Après une nuit à Houeisai, nous voici donc au débarcadère. Largement en avance, on s’installe tranquillement avec quelques autres passagers.

Petit à petit le bateau se remplit, un gars nous annonce que le départ ne sera pas à 11h30 mais à 12h30 : hé ! Mais on n’est pas aux Fidji !!!

Je me plonge dans un bouquin et les garçons dans leurs consoles pour patienter.

Nico observe le remplissage du bateau, il ne reste que quelques sièges et le staff continue à faire embarquer des flots de passagers.

Ce qui devait arriver arriva : des Italiens se retrouvent sans place assise (pour 2 jours à 7h de bateau par jour !), sans trop réaliser qu’ils sont les dindons de la farce.

En l’espace de quelques secondes, Nico voit l’un d’entre eux s’installer à côté des garçons qui se serrent comme des sardines à 2 sur une place et, simultanément, s’aperçoit que l’équipage est en train de pousser le bateau de la berge avec un empressement suspect… Ben oui, quoi, faut ferrer le poisson rapido avant qu’il n’ait le temps de réagir !

C’est la goutte d’eau en trop, Nico, dont le potentiel patience est largement épuisé et qui voit rouge de chez rouge, pète un câble ! 

Il fonce vers le staff et se lance dans des revendications (en anglais please !) sur la surcharge du bateau, les conditions de voyage et bien sûr la sécurité, car, je vous le donne en mille, pas la moindre trace de gilets de sauvetage !!!

Mais le staff ne veut rien entendre, pas question d’affréter un 2^e bateau, ben ouais, c’est pas rentable pour le business. 

Nico nous dit de prendre nos affaires pour partir, alors que les Italiens assistent à tout ça passivement.

C’est tout un bordel pour récupérer nos sacs à dos dans les soutes, enfouis sous les autres, nous remontons vers l’avant sous les regards scrutateurs de tous les passagers, hum, bonjour la discrétion !

D’autres français sont tentés de nous suivre mais hésitent et finalement n’osent se décider pour cette sortie magistrale…

L’épisode prend fin sur une phrase désormais mythique (presque autant que le Mékong) de Nico : « Give me my fucking money and I leave your fucking boat !!! »…

Mythique, oui, oui, car quelques jours plus tard, à Luang Prabang il sera reconnu à maintes reprises par des passagers qui viennent le voir, lui, the Frenchy who stopped the boat !!!

Grosse ambiance après avoir quitté le fucking boat :-)

Nous avons donc rejoint LPB en bus de nuit finalement, 13h de route plus ou moins goudronnée et sinueuse à souhait (amis du vomi bonjour), mais au moins, le lendemain matin on était arrivés à bon port, bien contents de cette option au final.

De nombreuses guesthouses sont complètes, heureusement on finit par trouver une chambre triple : partager nos lits ? C’est pas un problème, on ne fait que ça depuis 5 mois (voir le post précédent) !!!

Luang Prabang est une chouette petite ville, touristique certes, mais à l’ambiance vraiment cool, préservée d’urbanisation anarchique et à l’environnement magnifique : bordée par le Mekong et son affluent le Nam Khane, elle est aussi entourée de montagnes, les couleurs et les couchers de soleil ici sont tout simplement magiques.

Nous aussi on a droit à la fondue !

C'est pas pour vous narguer en ce mois de novembre... mais voici notre collec' de sunsets de ouf ;-)

Nous prenons notre temps pour découvrir la ville et ses environs : balades à pied, en pirogue, en vélo, en tuk-tuk…

El Globo dans la place !

... du Mont Phousi  et son temple dominant la ville aux berges du Mekong, en passant par les cascades de Kouang Si et Tad Sae, tellement parfaites qu’elles paraissent irréelles…

Baignade et sauts de Tarzan dans ces eaux laiteuses rafraichissantes !

On a aussi assisté à la mascarade de certains touristes lors du rituel quotidien très ancien de l'aumône des moines : chaque matin, les bonzes quittent leur temple et recueillent les offrandes des habitants (riz, fruits...) qui sont, comme eux, bouddhistes. Jusque là tout va bien.

On avait lu que ce rituel était menacé par les intrusions de touristes stupides qui se croient au zoo et mitraillent les pauvres bonzes à 50 cm...

Hélas le tableau n'est pas exagéré : on a vu ces abrutis non seulement faire preuve d'une totale absence de respect, même pas capables de maintenir une distance de "courtoisie" vis à vis des moines, mais pire, on en a vu 2 agenouillés qui faisaient des offrandes qui n'ont certainement aucun sens pour eux et on peut vous garantir que ces deux-là n'avaient rien de bouddhistes...Ridicules.

Sinon, on trouve aussi pas mal de traces de la présence française (mi XIXe siècle) à Luang Prabang : des vieux Laotiens qui parlent la langue de Molière (et qui veulent absolument boire des Lao Beers avec les Frenchy !), des noms, des panneaux, de la pétanque et de la baguette !!!

The French who drinks beers with Laotian !

Open 17-22h même le dimanche !!!

Ca tire ou ça pointe à LPB ? Nils est fan :-)

A dream comes true...

OMG !!!

Après des mois et des mois de pain de mie, inutile de vous décrire le bonheur simple et pourtant immense de savourer du vrai pain !

Même chose à Vientiane, où (après une nouvelle nuit dans un bus-couchette de compète cette fois-ci !!!) nous passons 2 jours avant de repasser en Thaïlande, où nous dévorons nos petits déj à base de croissant-baguette !

Bus de compète !

La capitale du Laos n’est pas aussi séduisante que Luang Prabang mais peut-être mérite-t-elle de s’y attarder un peu plus que nous ne l’avons fait, car elle n’était qu’une étape sur notre trajet vers le sud.

Bon, il faut préciser que la piaule qu'on a dégotée n'a pas vraiment contribué à nous donner envie de rester...
C'était pourtant bien marqué sur le panneau de la guesthouse : RD = Relax & Dream !!!

Pour le Relax, en effet y avait bien 4 lits, soit !
Mais pour le Dream en revanche, faudra repasser !!!

Gros fou-rire en se retrouvant dans nos lits superposés dans cette cellule... euh pardon, chambre qui n'a pas de fenêtre mais qui a des barreaux !!! Vas-y vends-nous du rêve RD !!!

Par contre ça rigole un peu moins quand il faut faire l'école : entre un Sacha qui bosse en position de l'oeuf et un Nils qui planche sur la trigo en koala attitude (cf post Australie), on a beau être aussi cools que possible, nous les parents, des fois on CRAAAAAQUUUUUEEEE !

Ne pas craquer, ne pas craquer, ne pas....

Si dans la journée la ville parait somnoler sous une chaleur étouffante, les soirées animées au bord du Mekong lui redonnent vie, la route étant fermée à la circulation et réservée aux piétons : ça marche, ça court, ça roule, et ça danse en mode fitness grâce à des séances gratuites et endiablées en plein air, comme on en avait déjà vu à Chiang Rai !

Oups, désolés, encore un superbe coucher de soleil !

"Et tu danses, danses, danses, jusqu'au bout de la nuit..."

Fitness sous la faucille et le marteau !

Ben quoi ? Il fait chaud...

La semaine laotienne prend fin, incomplète sûrement, pour se faire une opinion plus précise de ce pays qui semble receler d’endroits superbes, en tout cas Luang Prabang valait vraiment le détour !