Fidji Time !

Notre World Tour rentre maintenant dans sa phase « estivale » à mesure que nous remontons vers le Nord en direction des Fidji.

Autant vous prévenir, ça va être difficile d’éviter le cliché de la carte postale paradisiaque… parce que C’EST paradisiaque !

Bulaaaa ! va devenir le mot que nous prononcerons le plus durant ces 2 semaines tropicales et nous allons prendre au mot le concept de Fidji Time : doucement, pas trop vite ! 

D’ailleurs le vol de Fiji Airways a décollé d’Auckland avec 1h de retard !

Après une 1^ère nuit accueillante en couchsurfing chez Fi, Api et leur adorable Kalesi dans le village de Viseisei au nord de Nadi (clin d’œil à Eléonore et Daniel !), nous partons (1h après l’heure prévue : Fidji Time !) sur la Coral Coast en minibus : cardiaques, s’abstenir !

Visite guidée de Viseisei avec Ka

La conduite fidjienne s’apparente  à celle que nous avons connue en Amérique du Sud, mieux vaut ne pas trop voir ce qui se passe devant !

Nous descendons à  Beachouse, que Fi nous a recommandée comme adresse backpacker  cheap et sympa.

Ce que nous découvrons est bien au-delà de nos attentes  : un petit paradis à l’ambiance coolissime posé au bord d’un superbe lagon à 28°…

On arrive même à obtenir une family room avec douche sous les palmiers pour le même prix que le dortoir, c’est juste GEANT !!!

On s’y installe donc et on commande 2 cafés pour se remettre de l’épisode du bus : « 2 cafés, ok… dans 2O’ ! » nous répond la barmaid qui est en pleine séance de Fidji Time !!!

On y est tellement bien qu'au lieu de rester 2 jours on est resté… 1 semaine : Fidji Time !

Les journées s’écoulent au rythme du travail matinal quotidien, des virées en kayak ou en paddle-board, du snorkeling, d'un petit jungle trek, du billard et des rencontres sympatoches : Céline, Mel & Harold, Audrey & David, Mitch, Lisa & Steeve, Rames, Aurelia…

 Le lagon se découvre totalement à marée basse et dévoile de belles créatures, parfois étranges...

Miss Blue Star Fish !

L'art du camouflage

 

M.N.I : mollusque non identifié !

Une crise aigüe de manque de sport conjuguée à la compagnie non désirée de petits bourrelets hérités de l’Amérique du Sud nous poussent, Nico et moi, à chausser les runnings le matin à la fraîche pour des petits footings.

Le long des villages environnants, chaque Fidjien, enfant ou adulte, nous salue d’un Bulaaaa souriant, ça c’est l’accueil fidjien !

N’ayant pu aller voir un match des Blacks en NZ pour cause de trêve, nous nous rattrapons ici, une autre terre de rugby, en allant voir la finale du championnat fidjien (Suva/Nadroga) à Sigatoka.

Une super ambiance dans les tribunes (le rire fidjien est tout simplement énorme !!!) et un beau match avec, SVP, la victoire pour les locaux !

Les rencontres faites durant cette 1^ère semaine nous permettent de nous orienter un peu sur la suite du parcours sachant qu’on n’a pas trop envie de se retrouver dans un gros plan à touristes avec explosion du budget en prime…

On prend alors le bus pour la côte Est, puis un petit  bateau : départ fidji time (= 1h de retard) suite à un contrôle inopiné de la sécu maritime.

Manquaient à l’appel : les gilets de sauvetage et un moteur de secours (des broutilles quoi !) pour rejoindre la minuscule île de Caqalai : si Beachouse était déjà top, ici on touche au rêve…

Quelques bures (cases traditionnelles), une salle commune sommaire et pas d’électricité…Le rêve !

Notre Bure...

... et son ptit nom tout joli !

Nous sommes initiés à la cérémonie du kava, breuvage traditionnel à base de racines d'une variété de peppermint, sur fond de chants fidjiens.
Bon le goût...bof bof, mais on a aimé le côté rituel et cérémonial.

Pendant 2 jours, nous vivons comme des Robinson Crusoé, je vous laisse juger…

Oui, oui, vous avez le droit de nous détester !!!

Snorkeling, lecture (merci  le book exchange !), création d’une nursery pour bernard-l’hermites  par les garçons et…

... footing (ben oui on se refait pas) sur l’UTC : l’Ultra Tour de Caqalai, qui, à la vitesse d’un bernard l’hermitte, prend 10’ à marée haute et 15’ à marée basse en suivant scrupuleusement le rivage !!!
Evidemment plusieurs tours s’imposent !...

Nous hésitons à rester  1 nuit supplémentaire mais comme nous voulons aussi visiter le Inland montagneux, nous quittons Caqalai … la suite nous donnera quelques regrets.

Un voyage de 5h épique (comment pourrait-il en être autrement !) conduit par un de ces chauffeurs fous dans un bus brinquebalant qui semble être sur le point de se disloquer à chaque nid de poule (tout le temps, donc) nous conduit dans la 2^e ville du pays, Lautoka.

C’est notre point de départ pour rejoindre Abaca, village isolé et porte d’entrée du Koroyanitu Heritage National Park : à nous les sentiers !!!....

 Enfin, ça c’était le film qu’on s’était fait, s’imaginant déjà dans un remake du cirque de Mafate…

Bref, nous voici à Abaca, ravissant petit village entouré de montagnes, dans le bureau du parc où nous nous acquittons de 2 nuits chez l’habitant et du droit d’entrée au parc.

L'église d'Abaca

 Atessa nous accueille chez elle, en haut du village, dans sa case rustico-rustique : pas d’électricité, les chiottes à l’ancienne !

La case d'Atessa

Sacha kiffe le balai local :-)

Atessa veut un cahier de vacances aussi !

Alors que Sacha s'en passerait  bien...

 Pas assez de lits pour tout le monde, Sacha et moi dormirons donc (sur ordre d’Atessa qui fait dans les 1,80m et 120 kg, inutile de la contrarier !)  par terre sur les nattes pendant que Nils et Nico auront droit au matelas, bon certes défoncé, mais matelas quand même !

Les enfants du village, en vacances scolaires, sont intrigués par la présence des garçons et viennent aux alentours.
De belles parties de rugby permettront de briser la glace, le sport langage universel !!!

Des spectateurs déchaînés !

Nico à la lutte

Côté rando, on tombe de haut : munis d’une carte (plutôt un plan) rudimentaire, on part sur la boucle des Waterfalls. Mais très vite, c’est l’enfer vert !

 Le sentier, enfin ce qui est censé en être un, est complètement recouvert par la végétation tropicale et transforme la balade en expédition !

Munis de bouts de bois en guise de machettes, nous voici défrichant à tour de bras un itinéraire qui, visiblement, n’est plus du tout emprunté depuis longtemps !

Bref une bonne galère qui nous a fait suer comme des fous sous un soleil de plomb !

Bon on aura quand même apprécié les belles fleurs tropicales, les immenses ficus-labyrinthes...

Au final, on a le sentiment d’être un peu pris pour des cons en payant un droit d’entrée dans un parc national, qui devrait être entretenu et qui ne l’est pas…

Donc pour la rando en milieu tropical, vous l’aurez compris, misez plutôt sur la Réunion !!!

Atessa nous nourrit de ses plats consistants : riz, nouilles, brèdes, lentilles, tapioca, patate douce, tapoi (pain au lait de coco), pancakes… de quoi rendre les footings à jeûn d’utilité publique !

Retour sur la côte, à Viseisei chez Fi et Api (un grand merci à eux pour leur gentillesse et  leur accueil) pour une dernière nuit où l’on partage la chambre avec Jane,une Taïwanaise routarde de 70 balais : respect !!!   

Fidji Time prend fin… Enfin presque puisque notre vol Fiji Airways décollera avec… je vous laisse deviner… et oui, 1h de retard !

Deux supers semaines bien relax passées ici avec un aperçu assez varié du lifestyle local et petit coup de cœur pour la minuscule Caqalai !

... Et puisque on a lamentablement failli à notre mission avec El Globo en Nouvelle Zélande, on se rattrape avec 2 photos plutôt qu'1 !!!

Australia, here we gooooooo !