Ca y est, c’est l’heure de récupérer notre nouvel ami : le
Jucy Van !!!
Trop chou avec ses coloris flashy et son message subliminal (!), on
l’aime tout de suite, ne serait-ce que parce que ses dimensions sont n-o-r-m-a-l-e-s !
Avec ça, nous devrions éviter d’avoir à remplir à nouveau un
constat…
Mon permis international étant ici valable sans le permis français
(resté en France), les quelques 2500 km de conduite dans le Queensland seront
donc partagés, bonne nouvelle !
C’est parti sur la Bruce Highway qui sera notre fil rouge
pour les 2 semaines à venir…
Une autoroute pas vraiment comme les nôtres :
une seule voie de circulation avec des couloirs de dépassement régulièrement,
ce qui permet aux convois exceptionnels ou autres camions énormes de nous
doubler allègrement alors que nous roulons à la vitesse limite, soit 100 km/h…
Il faut dire que question distances, il faut s’habituer aux
grands chiffres dans ce pays immense qui pourrait abriter 14 fois la France !!!
Les camions roulent donc fort, et quand un kangourou ou un
wallaby a la mauvaise idée de traverser au même moment, c’est toujours le
camion qui gagne… et le kangourou qui finit en borne kilométrique :-(
Les nombreux travaux de remise en état des routes après les
inondations de 2011 nous faisant perdre trop de temps, nous optons pour des
trajets en début de soirée et quelques nuits sur les aires de repos pour couper
les longs trajets et rouler aux heures les moins chaudes... car plus on monte vers le nord, plus le thermomètre grimpe !
1ère étape à Noosa, petite
ville balnéaire qui a la côte, notamment pour le surf… sauf qu’en ce moment,
c’est flat de chez flat, pas de swell comme on dit dans le jargon (une question
de lune, une question de dune… je compte sur vous pour reconnaitre la référence).
La baignade et le bodyboard restent une bonne alternative,
les plages étant sécurisées par des filets anti-requins et anti-méduses…
Quand
on pense qu’ici ils utilisent, avec succès, ces filets depuis les années 30, on se demande
encore pourquoi ça reste un problème à la Réunion…
Quant aux méduses, elles sont à prendre très au sérieux,
surtout pendant la saison humide (l’hiver chez nous) car 2 espèces (box jelly
fish et ikurandji) sont potentiellement mortelles !
Du superbe sentier littoral du Noosa National Park nous
apercevons des dauphins et des tortues.
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Noosa National Park |
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Alexandria Bay |
Nous scrutons les eucalyptus à la
recherche des koalas… Recherche infructueuse mais on a eu droit à des iguanes
énormes grimpant aux arbres.
A partir de ce
moment-là, trouver des koalas deviendra une obsession : nan mais allô,
t’es allé en Australie et t’as pas vu de koala ???
Lors d’un footing, nous croisons la route d’un python énorme
qui s’apprêtait à traverser !
Informations prises, l’ami n’était pas
venimeux mais juste très très impressionnant !
Et oui l’Australie, c’est plein de bestioles que nous,
Européens, n’avons vu jusqu’à présent
que dans des livres !
Et courir en
pleine nature ou même sur la route, au-delà des bruits de faune sauvage qui accompagnent chaque
foulée, peut vite virer à
Man vs Wild : entre les casoars (sortes d’autruches de la taille d’un homme
possédant des ongles acérés), les crocodiles et les serpents, c’est l’Aventure,
la vraie !!!
On a eu la chance aussi d’apercevoir une baleine mais…
toujours pas de koala !!!
Le voyage se poursuit, Airlie Beach, Bowen…
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Airlie Beach |
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Horseshoe Bay, Bowen |
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Un superbe sentier pour cavaler ! |
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I'm the king of the world ! |
En arrivant à Townsville, escale au Billabong Sanctuary,
réserve animalière : puisque le koala se refuse à nous, nous allons à
lui !
On comprend mieux pourquoi on galère pour le voir :
cette adorable peluche roupille, posée en vrac contre le tronc, 18 à 20h par jour, son énergie étant totalement
consacrée à la digestion des feuilles d’eucalyptus (au demeurant toxiques !)
sur lequel il est perché !!!
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Un cousin du koala... |
Mission
Beach, Port Douglas, Julatten…
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Vue depuis Bicton Hill, Mission Beach |
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Port Douglas |
Julatten ?… Question des garçons : mais qu’est- ce
qu’on vient foutre dans ce trou paumé ?
Il faut dire qu’on est en pleine pampa,
dans l’arrière-pays de Port Douglas.
Une seule chose pouvait nous faire atterrir ici : une
course !!!
En temps normal, les Drev qui font une course, c’est la
routine…
Sauf que là, pendant notre tour du monde, munis de nos seuls petits
footings d’entretien et de nos adipocytes, avec
le palpitant qui s’emballe au moindre dos d’âne… c’est
CHALLENGE !!!
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Repas d'avant course... |
L’occasion de participer à un trail ici, en Australie, en
plein milieu de notre périple, était vraiment unique pour ne pas la
rater : nous voici donc inscrits sur les 21 km et 700 D+ du Spiny Cray Trail, non pas
pour la perf, vous l’aurez compris, mais pour le fun !
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Grosse foule au départ ! |
Bon, y avait aussi un 53 km mais faut pas exagérer quand
même, ça c’était pour les vrais sportifs que nous étions avant, pas pour les
touristes professionnels que nous sommes devenus !
Donc le trail. Rien à voir avec le trail de chez nous, du
moins sur cette épreuve…
En France, quand tu veux t’inscrire à un trail, tu dois t’y
prendre à M-10…
Ici tu peux t’inscrire 30’ avant le départ !
En France, quand tu retires ton dossard bardé de puces
électroniques, faut faire la queue dans le couloir du
n° de ton dossard et
suivre les consignes pour l’épingler sur ton maillot (pas trop haut, pas trop
bas, pas sur le dos ni sur le cul)…
Ici c’est simple, t’as PAS de dossard !
On t’écrit ton n° sur la cuisse au marqueur et hop circulez y a rien à
voir !
En France, tu dois arriver sur la start line 1h avant pour
te placer, ou bien faire partie des privilégiés appelés en ligne élite…
Ici
ça joue des coudes pour ne pas partir
devant, et oui faut dire que 30 coureurs au départ ça fait peur !!!
En France, ça râle quand y a pas une rubalise tous les 10m…
Ici ton parcours est balisé par des pots de yaourt (format familial, quand
même) posés au sol tous les km !!!
Le parcours justement… En France, les organisateurs
s’arrachent les cheveux (quand il leur en reste) pour trouver des supers
sentiers, mais aussi un plan B en cas d’orage, un plan C en cas de canicule, un
plan D… Ici « no worries ! » : tu prends une piste forestière
qui grimpe et tu fous les 3 parcours dessus en aller-retour !!!
En France, tu dois avoir dans ton sac de l’élasto et une
couv de survie (entre autres)…
Ici ta cheville on s’en fout et l’hypothermie
c’est juste pas possible (environ 35° je le rappelle), non ici ce qu’on te
demande c’est un kit anti-venin parce que _ c’est marqué sur le règlement_
y a des serpents venimeux sur le
parcours !!! Et si c’est pas un serpent,
méfie-toi du casoar qui peut te courir après !!!
Ceux qui franchissent l’arrivée ne sont pas des finisheurs
mais des survivants !!!
(bon ok j’en fais peut-être un peu trop là)
10,5 bornes de montée sur une piste forestière et 10,5 de
descente sur la même piste, pas très ludique, surtout dans une telle
fournaise mais on a tenu à peu près bon l’un et l’autre (Nico 1
er
master, moi 2
e fille), à la limite du coup de chaleur (mal de tête,
frissons…), mais que ce fut DUR ! Un km de plus et c’était le malaise
assuré !
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Oh My God, it's so hot !!! |
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J'avoue, j'ai marché juste avant :-) |
Bonne expérience malgré tout, rencontres sympas avec les autres coureurs (dont Brice le
lifeguard qui nous a appris plein de choses intéressantes) et une bouteille de
bière dans l’escarcelle, qu’on a descendue beaucoup plus rapidement et
facilement que la piste forestière…
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Bon les filles, j'vous laisse, j'ai Bali ;-) |
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La classe du Master ! |
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Aussie Beers ;-) |
Un mois passé en Australie : pas une seule goutte de
pluie et les polaires n’ont pas bougé des sacs à dos (qui n’ont pas bougé non
plus !)…
La côte Est est superbe et vraiment chouette à faire en
campervan (le lifestyle
Aussie tel
qu’on l’imaginait !), mais, "effet tour du monde" sans doute, les
stations balnéaires et les plages finissent par se suivre et se ressembler, du
coup il y a eu un soupçon de monotonie pour nous, les parents montagnards, heureusement compensé par la proximité
de beaux parcs nationaux et l’omniprésence de la faune endémique si fascinante.
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Attention, casoars !!! |
Bien sûr, les garçons, qu’on dirait dotés de branchies,
n’ont pas le même ressenti, comme ils l’expliqueront dans un prochain post !
Côté pratique : des campings partout et très bien tenus (le
camping sauvage étant rarement possible) et des barbecues (sport national !) à gogo, à disposition
de tous, vers les parkings, plages, parcs…
Nous avons volontairement délaissé les "must do" ultra touristiques et hors de prix pour 2 raisons : un budget quotidien
serré à gérer avec un coût de la vie élevé (c’est la grande différence avec des
vacances de 15j !) d’une part, et les précédentes destinations qui nous
ont déjà pas mal comblés d’autre part.
Il aura tout de même manqué à notre parcours une incursion
en terre Aborigène, qu’il faut aller chercher à l’intérieur du pays, je vous
épargne les distances…
A nous Bali !!!
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See U soon !
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