Road-trip Kiwi (suite & fin)

South Island, 9-18 juillet

Le soleil réapparait en laissant Wellington sous les nuages et nous accompagne jusqu’à Picton, terminus du ferry.

 

La prév météo nous offre une petite fenêtre favorable pour rejoindre l’Abel Tasman National Park que nous avions à cœur de découvrir.

Nous établissons le camp de base à Kaiteriteri dans une magnifique petite baie sous un soleil étincelant, le temps idéal pour la belle virée en kayak promise aux garçons…

Mais c’était sans compter sur la règlementation stricte en vigueur : no free kayaking under 14 years… 

Et impossible de tricher sur l’âge de Little Sacha avec son gabarit de molosse !

Là, on l’avoue, on a été supers déçus car tout le site était une invitation à pagayer dans des eaux turquoises limpides et tranquilles…
 

Alors on est vite partis à pied en exploration des petites criques désertes pour profiter de cette magnifique journée puis sur l’Abel Tasman Coast Track le surlendemain pour une belle rando sur un tronçon de ce superbe sentier côtier (dépose en bateau, retour à pied).

Apple Split Rock

 

Le temps passe si vite… Plus que 5 jours avant de rendre sa liberté au Bestiau !
Nous quittons la région de Nelson en profitant d'un somptueux coucher de soleil sur la baie...

Il nous faut renoncer à descendre plus bas que Christchurch, tant pis pour la West Coast, Wanaka et tout le reste… ici aussi il faudra revenir !!!

Le magnifique village côtier de Kaikoura et son arrière-plan de cimes enneigées nous attendent et sous le soleil s’il vous plait ! Classe !

Balades sur les sentiers, à la rencontre des colonies d’otaries joueuses ou affalées au soleil, ou de leurs bébés en « nursery » dans la rivière bien à l’abri des prédateurs : un super spectacle 100% nature !

Tentatives de surf pour Nils mais la houle et la configuration du spot sont difficiles...

 ... pas grave on va aller surfer les bulles des bassins géothermiques de Hanmer Springs, beaucoup plus facile pour tout le monde, et bien appréciable après une belle petite virée VTT dans la forêt avoisinante !!!

42°... ça mijote !

 Christchurch, la der de der : le Bestiau retourne au bercail pendant que nous sommes accueillis comme des rois par Jo, Dave & Corey dans leur chaleureuse maison : mille mercis à eux !

Jo & Dave's home

Pourquoi choisir quand on peut faire les 2 ???

  Un tour en ville sous la pluie nous permet de réaliser l’ampleur du tremblement de terre : 2 ans ½ après, le centre-ville reste à reconstruire, les commerces ont été provisoirement transférés dans des containers et des barrières isolent les bâtiments ou monuments dévastés…

 Etrange impression…

Jo et Dave, avec qui nous partageons un joli footing sur les collines, nous racontent comment ils ont vécu tout cela, comment les habitants unissent leurs forces pour rebâtir leur ville, une belle solidarité.

La NZ c’est maintenant fini… Ces 3 semaines sont passées si vite !

On a vraiment adoré ce pays où il fait bon vivre, où les terrains de jeux outdoor sont innombrables et aussi époustouflants les uns que les autres et où la confiance, le respect sont les maîtres-mots…

Un exemple parmi tant d'autres : les box des campsites du Departement Of Conservation où chacun s'acquitte spontanément de son stationnement, sans contrôle... Juste impensable en France !

On a tellement aimé qu'on en a oublié El Globo qui roupillait au fin fond d'un sac à dos dans la soute du Bestiau...  Shame on us !!!

Alors oui, ici aussi, nous aimerions revenir un jour, pour explorer cette merveilleuse île du Sud à vélo, en kayak, à pied, en ski… mais pas en jet-boat ;-)

Bye bye Kiwis, see you soon !

Road-trip chez les Kiwis

AVERTISSEMENT ! Si vous en avez marre des mots tels que : superbe, magnifique, splendide et autres superlatifs, ne lisez plus ce blog !!!

 La magie d’un tour du monde, c’est de passer de l’Altiplano aride à la green touch d'Aotearoa, le pays du long nuage blanc : le vert des prairies bien grasses (et leurs moutons) à l’infini, le vert des forêts  tropicales luxuriantes et  de la fougère argentée, emblème NZ…

Mais si c’est aussi vert, c’est pas un hasard !

Le climat NZ nous aura rapidement fourni un échantillon représentatif de la météo hivernale, passant du soleil au déluge (et inversement) à mach2 !

Cette météo va vite devenir notre fil rouge pour les choix à faire…

Car en plus de receler de sites magnifiques un peu partout, ce pays est aussi très vaste ce qui va nous obliger à faire des choix cornéliens pour nos destinations pendant ces 3 semaines (trop dure la life des Drev’, non ?) pour ne pas passer notre temps sur la route, surtout que Nico est le seul à pouvoir conduire (voir plus loin)…

North Island, 30 juillet-9 août

Point de départ : Auckland où nous débarquons après 13h de vol et une journée (le 29 juillet) volatilisée au passage dans les méandres du décalage horaire…

Marrant, mais faudrait pas que ça se reproduise trop souvent c’t’histoire, hein !!!

 

 

Le soleil nous accompagne dans notre visite du downtown et de l’Auckland Domain, un parc magnifique et le musée de la ville, hyper complet (culture Maorie,  histoire naturelle, conflits historiques) et très intéressant.

Bibliothèque-container en accès libre !

La Sky Tower au fond

Maison commune Maorie...

... vue de l'intérieur

Musée d'Auckland

1^ère approche du Kiwi way of life : tout est super clean, hyper bien entretenu (bon, sauf l’AJ !) et respecté, une mentalité à laquelle on adhère tout de suite ! 

Enormément d’Asiatiques et de sushi shops pour nous régaler à tous les coins de rue,  un calme surprenant pour la plus grande ville de NZ.

C’est maintenant l’heure tant attendue de la Rencontre : celle avec notre campervan alias le Bestiau ! 

 

Super équipé (douche, toilettes) et si énorme que j’en redoute la conduite… 

Problème réglé par le fait que mon permis de conduire international n’est pas suffisant (à quoi ça sert alors ce truc ?), me voilà donc privée de conduite, laissant cette mission à Nico.

Et là, c’est le drame… A peine sortis du parking, on refait l’aile arrière droite d’une voiture garée dans la rue !!! 

Attendez ! Vous n'avez pas lu le meilleur (sans doute ce qu’on appelle la french touch) : c’est la bagnole d’une employée de la compagnie de campervans !!! 

La loose totale, les Drev !

Retour au bureau donc, pour remplir la déclaration d’accident et tutti quanti… 

Dans l’histoire on a eu du flair de prendre l’assurance all inclusive, on s’en sort donc sans rien à débourser, tout est pris en charge, happy end !

 

Direction le Northland en apprivoisant le Bestiau et la conduite à gauche (qui nous avait déjà causé quelques frayeurs en Afrique du Sud y a quelques années)...

... et pour se remettre de ces émotions on s’envoie la terrine de sanglier que les Chouffinets et le Prat’ nous ont envoyée dans un colis plein de choses merveilleuses : terrines, foie gras, binouses et un cahier de vacances spécialement commandé pour Nils (qui exulte) ! 

Merci les zamis !

Cheers !!!

Bon, le Northland...  Mauvaise pioche !  

Des trombes d’eau et des rafales de vent non-stop pendant 48h… La Bay of Islands est chouette même sous ce temps pourri, mais ça doit être vraiment exceptionnel sous le soleil…

A partir de là, on se connecte dans les bibliothèques municipales dès qu’on le peut pour consulter notre nouvel meilleur ami : le site metservice de prévision météo !

On taille la route direction Raglan, spot de surf réputé de la côte Ouest, où on échappe enfin au déluge.

Deux jours supers dans un ptit coin de paradis à l’écart du village, niché dans la forêt tropicale : les garçons surfent au taquet, les parents se refont les guiboles sur des purs single-tracks, le Bonheur !!! 

 

Les Néo-Zélandais que l’on rencontre sur notre route sont tous extrêmement gentils, nous questionnant sur notre voyage et nous expliquant leur mode de vie, on les sent très amoureux de leur pays et ils ont bien raison !!!

La Nature y est reine, et le fait que la grande majorité des chemins appartienne à d’immenses propriétés privées (ils sont donc fermés par un portail) est compensé par la multitude de réserves et parcs naturels qui ponctuent notre itinéraire.

Plus étonnant par contre, leur gestion des forêts de résineux : les arbres sont alignés au cordeau, et surtout, tous de la même classe d’âge et de la même essence, contrairement aux futaies jardinées de chez nous, ce qui crée une sorte d’uniformité… et une véritable cicatrice dans le paysage lors de la coupe de parcelles…  Les forêts tropicales naturelles sont bien plus somptueuses.

 

On part ensuite à Rotorua, centre de l’île du Nord, avec comme souvenir de Raglan les mollets ravagés de piqûres de sandflies, ces minuscules f#/&-%*#g mouches des sables !

Rotorua Lake

 Visite d’un village thermal Maori où le volcanisme fait fumer la moindre flaque et cracher avec force le plus haut geyser de NZ.

Hangi, le four maori

 Belle démo de danses maories avec l’incontournable Haka !

Footings et parcours permanent d’orientation dans la superbe forêt de  Wakawareha et ses immenses kauris, pins, eucalyptus et fougères arborescentes.

Le point météo et les jours qui défilent nous poussent à rejoindre, avec quelques arrêts en cours de route, Wellington pour y prendre le ferry pour l’île du Sud.

Waterfall vers Taupo

 

Taupo Lake

 

Musée du Rugby à Palmerston North

  Entretemps, quelques expériences diverses et variées dans la maintenance du Bestiau qui pourraient figurer dans « Le camping-car pour les nuls » : et oui avec 3 réservoirs différents et autant de vidanges et de remplissages, y a eu quelques loupés !

Mais rassurez-vous cette fois-ci pas d’images glauques à vous mettre sous la dent… et, non, non, nous n’avons pas poussé la loose jusqu’à nous doucher avec les eaux usées des toilettes !!!

A noter qu’en NZ beaucoup d’aménagements facilitent la pratique du campervan (enfin pour ceux qui sont pas trop nuls) : des dumping stations à peu près partout (vidange et plein d’eau), pas de portiques limitant l’accès aux parkings et de nombreux endroits sympas où on peut stationner en free camping pour la nuit.

 

A noter aussi qu’en NZ l’association campervan + pluie facilite la pratique du travail scolaire ! 

 Attention au vertige des chiffres : 1h à 1h30 de travail quotidien en maths-français-anglais, à caser de façon non négociable le matin avant la session de surf …

 

Prochain épisode : le Bestiau dans la South Island !